Rapport
d'évaluation
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le rapport

Comme elle l'avait fait en 1998 et en 2001, l'Université
de Liège a porté, cette année encore, un regard
le plus impartial possible sur elle-même et, plus particulièrement
sur son organisation interne, sa gouvernance à tous les échelons
et ses relations avec le monde qui l'entoure. Elle l'a fait tout
d'abord en procédant à une auto- évaluation
dont le rapport a été rendu public dans son intégralité
il y a quelques mois. Cette observation dans un miroir est un exercice
difficile certes, mais extrêmement précieux, car très
informatif et très formateur.
L'auto-évaluation
constitue la première étape du processus d'évaluation
tel qu'il est conçu par l'European University Association
(EUA). Elle est suivie par une évaluation externe réalisée
par des experts européens non liés à notre
institution.
C'est
cette évaluation externe que nous vous présentons
aujourd'hui, dans le même esprit de transparence, c'est-à-dire
dans sa totalité.
De
l'aveu-même de l'EUA, il est exceptionnel qu'une université
communique ainsi dans son intégralité, sans fard ni
retouche, l'ensemble du processus de son évaluation. C'est
cependant ce que j'ai souhaité en nous imposant ce défi
dès le départ. Je considère en effet qu'une
université publique n'a rien à cacher à personne,
ni à ses membres, ni à ceux qui, de l'extérieur,
s'intéressent à elle.
L'expérience
est concluante. Le rapport est, comme on doit s'y attendre, critique
par endroits, élogieux par ailleurs, il relève les
forces et les faiblesses de l'ULg. Pour ce qui est de ses faiblesses,
on y distingue d'une part celles que nous pouvons affronter nous-
mêmes et corriger par des mesures dont nous avons la responsabilité,
et d'autre part celles qui sont dues aux contraintes externes que
nous pouvons certes combattre, mais qui nécessitent des changements
de lois ou de décrets, donc un soutien et une compréhension
externes.
C'est
bien là la raison majeure pour laquelle j'ai souhaité
publier ouvertement ce texte, dans l'Institution pour créer
le consensus nécessaire à la prise de mesures internes,
et au dehors pour trouver auprès des forces politiques et
médiatiques le soutien nécessaire à l'aboutissement
des réformes légales, décrétales et
réglementaires qui amélioreront notre degré
d'autonomie et nous permettront de pratiquer des réformes
aujourd'hui impossibles mais dont la nécessité est
criante, comme le remarquent les experts européens.
L'ensemble
de ce processus d'évaluation auquel se combinent une
observation interne et externe accomplie tout au long des 8 tables-
rondes que nous avons organisées cet été et
l'enquête très vaste réalisée cet automne
et qui a rapporté près de 2.000 avis nous amène
maintenant à rédiger un ouvrage fort complet, le "Projet
de l'ULg" qui paraîtra au printemps prochain et qui servira
de référence et de balise pour la mise en uvre
de la stratégie de l'Université pour la décennie
à venir.
En
attendant, je vous souhaite une bonne lecture du rapport 2006 de
l'EUA sur l'Université de Liège.
Bernard Rentier
Recteur
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